lundi 31 octobre 2016

Le lapin de mamie Michelle ou mamie Cot ou un peu des deux...

...plus un peu de moi aussi.

On ne sait plus trop si cette recette vient plutôt de mamie Michelle ou de mamie Cot.
Ce que je sais, c'est que l'on a toujours mangé du lapin dans cette famille.
Maman le faisait souvent avec des pruneaux. Ce n'est pas cette recette que vous retrouverez ici, mais celle que l'on nomme "lapin cocotte".
Un de mes souvenirs de petite fille est lié aux lapins et de ce que mamie Cot leur faisait subir.
Mamie Cot que nous appelions mamie quand nous étions petits et que Morgane a appelé mamie Cot pour la différencier de toutes les mamies qu'elle a eu la chance de connaitre.
Mamie Cot, non pas parce qu'elle avait des poules mais parce qu'elle s'appelait Mallécot.

Bref. Mamie Cot avait donc des poules et des lapins. Elle était chef de la gare de Mauléon Saint Aubin de Baubigné.
Ce qui lui laissait un peu de temps pour son élevage même après le décès de son mari.
Et donc, lorsque les lapins avaient atteint l'âge et le poids idéal et qu'il y avait des invités à la table du dimanche, il fallait tuer un ou deux lapins.
Attention, âmes sensibles, sautez le paragraphe qui suit.
Je la vois très bien près du quai accrocher le lapin par les pattes, je suppose à une branche d'arbre, lui donner un grand coup sur la tête pour le tuer, le vider et lui enlever la peau. Elle le nettoyait au robinet dehors et ensuite on montait à l'appartement oû elle le découpait et le cuisinait.

C'est sans doute parce que ma mamie était la plus gentille des mamies que je n'ai jamais été effrayée par ces gestes et que j'adorais le lapin.

Et je suis très contente que mes filles aiment aussi le lapin et ravie que Marion m'ait un jour demandé la recette pour la cuisiner pour sa soeur et ses cousins.


Lapin cocotte


Ingrédients 

- 1 lapin coupé en morceaux (avec ou sans tête, depuis que mamie Michelle n'est plus là, c'est sans tête)
- huile d'olive (ça, c'est moi) et/ou un peu de beurre (ça, c'était avant)
- 3 belles tranches de poitrine fumée à couper en gros dés
- champignons de Paris 
- une dizaine de petits oignons blancs ou deux jaunes
- 15 cl de vin blanc sec
- 15 cl de bouillon de volaille
- 1 bouquet garni (thym, romarin, persil, laurier, la liste n'est pas exhaustive)
- 2 gousses d'ail écrasées
- 2 cuil à soupe de persil plat ciselé 
- si vous êtes très gourmands, une bonne crême fraîche épaisse
- poivre, je ne sale pas ; le lard et le bouillon de volaille apportent suffisamment de sel, je trouve.

Une cocotte en fonte est idéale pour cette recette.

Préparation 

- Faites revenir les morceaux de lapin dans l'huile et/ou le beurre. Il faut que les morceaux soient bien dorés sans être brûlés. Faites le en deux fois si tout ne tient pas dans la cocotte.
- Retirez les morceaux de la cocotte. Si vous trouvez que la graisse restante est trop noir, retirez la et remettez un peu de matière grasse.
- Faites sauter les lardons, les oignons entiers si ce sont des grelots, coupés en 4 ou 6 sinon, les champignons entiers ou coupés en deux si ils sont trop gros.
Il faut que le tout soit bien doré.
- Remettez le lapin dans la cocotte, poivrez.
- Versez le vin blanc et laissez bien bouillir pour enlever l'alcool.
- Ajoutez ensuite le bouillon de légumes, le bouquet garni, l'ail.
- Maintenant, on met le feu tout doux et on attend une heure.
- option pour les gourmands ; à la fin de la cuisson, retirez la préparation, faites réduire le jus de cuisson à feu vif et ajoutez la crème. Mélangez bien, ajoutez le persil plat ciselé et à table !!!

On sert ce lapin avec des pâtes fraîches ou sèches mais chez mamie, c'était des petites patates sautées dans le beurre et c'était drôlement bon.

Pour les photos, patience, je trie, je trie...





mercredi 26 octobre 2016

La première fois...Potage au butternut

18 mois que Martin est né et qu'il fait notre bonheur.

Je ne crois pas que mes petits enfants se souviendront de moi grâce à mes dons proches du zéro pointé de couturière, tricoteuse ou bricoleuse.
J'espère qu'ils se souviendront plutôt des bonnes choses que j'ai pu leur préparer ou que nous avons cuisinées ensemble.

Pour la première fois, dimanche matin, de bonne heure et de bonne humeur, nous avons cuisiné tous les deux, Martin et moi.
Il n'y aura pas de photo ici, car il est sur la seule qui serait publiable  et que son papa et sa maman ne veulent pas qu'on le voit sur le net et ils ont bien raison.

Mais promis, la deuxième recette sera accompagnée d'une photo. Bon, à condition qu'elle soit à peu près potable et que je n'ai pas oublié de la prendre avant que tout soit mangé.

Bref, la recette de la première fois...

Ingrédients
- un beau Butternut de chez Chantal ; maraîchère de Saint Georges de Didonne
- une carotte : normalement non mais il en restait une dans le bas du frigo
- du lait : demi écrémé parce que c'est ce que j'ai dans mon placard mais ça marche aussi avec du lait entier
- du sel, du poivre, de l'ail, des herbes suivant la saison, des épices si vous aimez et que vous ne voulez pas mettre de sel. Bref le butternut n'est pas compliqué. A vous de voir suivant qui le mangera.
Ici, j'avais juste ajouté un petit peu d'ail.

Préparation 
 - Frottez le butternut sous l'eau pour enlever la terre ; je n'épluche jamais le butternut. D'abord parce que c'est très dur, ensuite parce qu'une fois cuit et mixé, on ne voit pas la différence et enfin parce que les vitamines sont dans la peau.
- Découpez le butternut en morceaux pas trop petits, pas trop gros non plus. Il faut un bon couteau et un peu de courage mais on y arrive.
- Si vous avez la joie d'être assistée de votre petit fils, n'oubliez pas de lui fournir un couteau (à beurre pour sa sécurité) et quelque chose à couper ; ici c'était la carotte. 
Et ça occupe son petit bonhomme, ça.
- Vous, vous avez fini de découper le butternut, vous avez eu bien chaud mais c'est fait. Maintenant, retirez les graines (que vous pouvez faire sécher et passer au four pour l'apéro)
- Demandez à votre aide cuistot de mettre les morceaux coupés dans une casserole ou un faitout suivant la taille de votre butternut.
- Maintenant, on met le lait ; après les morceaux c'est mieux, sinon ça éclabousse partout et c'est  rigolo seulement pour les moins de 5 ans. 
- Le lait doit arriver aux 3/4 des morceaux.
- C'est parti pour la cuisson à feu vif puis feu doux si vous ne voulez pas que votre casserole déborde.
- C'est cuit quand votre couteau s'enfonce sans problème dans la chair et la peau.
- Et maintenant on mixe et ça les petits garçons de 18 mois aiment beaucoup. Bon là aussi, ça peut gicler partout, donc on garde la main les grands, sauf si on aime bien nettoyer sa cuisine du sol au plafond.

Et après on goutte. Bon, là j'avoue il a fallu que je cours après Martin mais une fois qu'il a gouté, il a beaucoup aimé et en a réclamé d'autre.

Ce fut son repas de midi dans lequel son papa lui avait coupé un petit peu du lapin cuisiné suivant la recette de mamie Michelle, mais ça c'est une autre histoire.

Ce potage est vraiment très bon. Je le sers très souvent en entrée avec des coquilles saint jacques poelées lorsque c'est la saison, des noisettes émiettées et un filet d'huile de noisettes.
Beaucoup plus abordable, faire griller des tranches de bon lard, les couper en morceaux et les ajouter dans le potage.